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 Le dernier des Elfes de Feu

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Thran
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MessageSujet: Le dernier des Elfes de Feu   Le dernier des Elfes de Feu EmptyJeu 25 Mai - 21:41

Le dernier des Elfes de Feu.

((C'est une petite nouvelle que j'ai fait, juste comme ça))


Je me lève. Le solei est bas sur l'horizon. L'aubergiste, un sombre idiot dont je pourrais ôter la vie sans qu'il ne s'en rende compte, vient me demander l'or que je lui dois.
Il frappe à la porte. Je lève la tête, toujours recouverte de mon capuchon noir et profond. Je murmure un sombre "entrez !", d'une voix rauque.

Il entre, l'air affairé, comme s'il voulait se donner un air important. J'ai un court rictus. Lui, important ? Je suis son seul client depuis une semaine, et si j'y suis, c'est uniquement parce que c'est la moins chère de la région. La plus délabrée aussi.
Je l'observe, de mon regard orange. Il le fuit, examinant le mur. Il est gros, petit, chauve et barbu. Il a mauvais caractère, j'en ai déjà fait l'amère expérience.
"Vous me devez 4 pièces d'or pour cette semaine."
Il tend la main dans ma direction. Je sors de mon sac les pièces et les lui tend. Quand je le frôle, il a une grimace de dégoût. Mes mains lui font sans doute peur, longues et affinées, rouges comme le soleil couchant.

4 pièces d'or. Un fort bas prix comparé au cours moyen qui est de 15 pièces la nuit. Mais cette auberge ne vaut guère mieux. Les murs tombent en ruine, les draps et les couvertures sont rongés aux mites et la nourriture y est infecte. Peu importe, j'ai vu pire.

Tandis qu'il sort, je m'aperçois dans le miroir. Je n'ai pas bonne mine. Mon long manteau noir me couvre des pieds et à la tête, et seules mes mains sont visibles. Elles sont rouges, comme si mon sang était de la lave en fusion. Je rejette un court instant ma capuche. Mon visage m'apparaît comme celui d'un revenant. Cela fait de trop longues années que je vis caché de la lumière du jour, et ma peau rouge s'est assombrie. Mes traits pourraient être ceux d'un Homme, bien que mes yeux soient orange.

Je me remémore mon passé...

Je suis né il y a longtemps, dans une montagne. Mes parents, des bannis, des reclus, y vivaient depuis de nombreuses années. Ils me racontaient souvent des histoires, la gloire passée de notre race, l'apogée de son pouvoir puis son déclin soudain, la cessation de toutes les alliances, le repli dans les montagnes, la pauvreté, la faim, la soif, le froid. La peur de se retrouver mort le lendemain.
Nous n'étions que 5 dans notre famille. Mes parents, mes deux grands-parents maternels et moi. Mon père chassait du gibier, qu'il nous donnait le soir même sans être sûr d'en retrouver le lendemain. Mes grands-parents ne faisaient rien, ils semblaient las de vivre. Ils étaient eux-même nés dans cette montagne, et ma mère également.
Un soir arriva une troupe d'Hommes sauvages. Sans aucune pitié, ils nous ont attaqué, tuant ma mère, mon père et mes grands-parents dans leur sommeil. J'avais seize ans et je ne leur ai échappé que par la fuite. Tout mon être me hurlait de survivre, pour la pérénnité de ma race, et je sentais le poids de tous mes ancêtres peser sur mes épaules.

Ensuite je vécus quelques temps dans les bois, me nourrissant de racines et de fruits, parfois de petits animaux que je mangeais crus car le feu aurait pu me révéler à d'éventuels ennemis.

Un jour, alors que j'avais vingt ans, je tombai par hasard sur un groupe de bandits. Ils étaient peu nombreux et venaient d'être la cible d'une troupe d'archers Elfes. C'étaient des Elfes blancs, bien entendu, puisque j'étais le dernier de ma race. Les bandits étaient affaiblis et ils ne résistèrent pas quand je m'approchai. Je les soignai tous, car ce don de guérison était un des seuls arts dans lesquels ma race était bonne, et ils furent guéris instantanément. Leur chef, un Nain nommé Kurïn, s'adressa alors à moi.
"
-Que viens-tu faire ici, étrange créature, et pourquoi nous as-tu sauvés ?
-Je suis sans refuge, et je cherche le repos que vous pouvez me fournir. Je sais manier le poignard et le sabre, et je sais également guérir. Je demande juste à avoir ma place parmi vous. Les racines commencent à me rester en travers de la gorge."

Ils se concertèrent rapidement, et ils m'acceptèrent à l'unanimité. Ils se présentèrent alors. Il y avait Kurïn le Nain, leur chef, dont la hache avait envoyé de nombreuses âmes dans le royaume d'Hadès. Il y avait Trek et Stun, les deux frères Humains. Trek, l'aîné, préférait l'arc et la dissimulation. Stun, le cadet, aimait les combats à ciel ouvert et la bravoure. Etaient aussi présents Landra, la magicienne Elfe Noire qui avait les yeux bandés car elle était aveugle, et Pvid, un petit Gnome qui était maître dans l'art des explosifs.
Ils étaient donc 5, Kürin, Trek, Stun, Lonra et Pvid. Avec moi ils étaient 6.

Landra s'approcha de moi, sans aucune hésitation, et elle posa sa main sur mon bras.
"-Tu es le dernier fils d'une ancienne race, n'est-ce pas ?
-Oui."
Elle se tourna alors vers Kurïn, et fit un signe de tête qui semblait vouloir en dire long. Il s'approcha.
"-Dînons, et après cela tu nous conteras l'histoire de ta race. Je suis toujours avide de nouvelles, aussi anciennes soient-elles"
Et il fut fait comme le Nain l'annonça. Nous mangeâmes des lapins que Stun avait chassés quelques heures auparavant, auprès d'un feu que Landra alluma d'un geste rapide. Je mangeai de bon appétit, car cela faisait trop longtemps que je mangeais de la viande crue, et le goût de ces lapins cuits me procurait un plaisir intense.
Après le repas Pvid et Stun, que mon histoire n'intéressait guère, partirent faire les sentinelles sur deux collines situées de chaque côté de notre camp. Je pris alors la parole.

"Je me nomme Astir, et je suis le dernier des Elfes de Feu. L'histoire de ma race commence il y a de nombreux siècles, alors que Kelnor Ier (((le 1er roi des Nains))) était encore jeune et que les Humains ne connaissaient pas encore l'usage du feu.

A cette époque les Elfes existaient déjà depuis longtemps, et leur savoir était déjà grand. Or il arriva qu'un jour un groupe d'entre eux trouva un minerai d'une nouvelle sorte. Il était rouge, intensément rouge, et il brûlait les yeux de celui qui le regardait trop longtemps. On le nomma sirith, et les Elfes l'admirèrent d'emblée. Le groupe qui l'avait trouvé commença donc à creuser avec une sorte de folie dans le filon qu'ils avaient découvert, et ils ne faisaient aucune autre chose. Ils le vendaient très cher, et faisaient d'importants profits. Leur cité, Sirith-Aladh, devint grande et prospère, et leur peuple grandit en force et en sagesse. Un inconvénient les accablait cependant : à force de côtoyer le sirith à longueur de journée, leur peau était devenue rouge.

Mais le sirith commença à rendre les autres Elfes jaloux, car ils voyaient que les Sirithendil, comme se nommaient eux-même les mineurs semblaient heureux et prospères. Alors naquit une lutte fratricide entre les Sirithendil et les autres Elfes, et la conclusion fut la suivante : les Sirithendil furent accusés de ne pas partager leurs richesses avec leurs frères. (Bien que plus tard les Elfes les renièrent en raison de la couleur de leur teint). Ils furent bannis du Pays Elfique, et durent errer dans les forêts.

Alors commença une vie de malheur. Car les Sirithendil, une fois privés de leur bien le plus précieux, perdaient une grande partie de leurs forces. Et il advint que leur peuple, très nombreux au début de l'exil, se réduisit comme peau de chagrin. Ils n'arrivaient plus à concevoir, et les rares enfants étaient infirmes. Le déclin de ma race dura de nombreux siècles, pour finir avec mes grands-parents maternels (mes grands-parents paternels ayant été tués lors d'une chasse) et mes parents qui furent tués lors d'une attaque d'Hommes il y a quatre ans.

Heureusement pour moi, je ne suis victime d'aucune infirmité, et je réussis à survivre. Voici la fin de mon histoire."

Landra intervint.
"-Ainsi nous sommes parents, puisque mes ancêtres, les Elfes Noirs, étaient parents avec les Elfes. Je n'ai jamais entendu parler de cette histoire, mais tu en es la preuve vivante, et il se peut que les traces en aient été effacées ou oubliées.
-C'est une bien triste histoire que la tienne, Astir, dit Trek. Peut-être veux-tu entendre la mienne ?"
J'acceptai.

"-Mon frère et moi sommes nés dans un petit village, à l'Ouest du royaume des Hommes. Un jour, ma mère est morte, emportée par une fièvre, alors que j'avais quinze ans et Stun treize. Mon père nous a abandonnés, fou de chagrin, pour aller se jeter dans un ravin. Nous étions devenus une charge pour la village, et on nous a chassés, car les chefs pensaient que nous n'étions d'aucune utilité, et que le peu de bien que nous pourrions faire en travaillant serait couvert par la dette que nous causions en mangeant.
Nous sommes donc partis, avec nos quelques effets. Nous avons vécu dans une caverne, à quelques kilomètres d'ici, et un jour, quand j'eus vingt-neuf ans et Stun vingt-sept, nous avons trouvé Kurïn, qui nous a accepté en tant qu'alliés."

Kurïn sortit alors du silence dans lequel il était plongé pour prendre la parole à son tour.
"-Quand à moi, mon histoire est assez banale. Je vivais chez mon père, dans une mine, et j'en étais heureux. Mais il arriva que le filon que ma famille creusait depuis des générations s'épuisa, entraînant par la même occasion notre ruine. Les temps étaient durs, et je dus partir vivre de larcins, car personne n'avait accepté de nous aider. J'ai déjà tué, c'est vrai, comme nous tous ici. Après tout, nous sommes devenus ce que les autres voulaient que nous soyons, n'est-ce pas ? Des rejetés, des parias, voilà ce que nous sommes. Et aussi des assassins."

Landra parla alors.
"-Mon histoire est longue, et je doute que nous ayons le temps de l'entendre cette nuit si nous voulons nous lever aux aurores demain. Dormez, je vais prendre le tour de garde avec Astir."

Je montai alors sur la colline, et Landra, au lieu de partir sur la seconde, resta à mes côtés. Je remarquai alors, à la lueur de la lune, à quel point elle était belle.
"-Ne pense pas cela de moi. Cela t'emmènerait bien plus loin que tu ne le voudrais."
Elle sourit.
"-Maintenant nous avons le temps de parler de moi.
Je suis née il y a 50 ans, mais cela ne fait aucune différence entre toi et moi puisque nous sommes tous les deux immortels. Je suis née aveugle, et mes parents en furent très affligés. Ils me renièrent et m'abandonnèrent à un vieux fou qui vivait isolé dans la forêt. Ce vieux fou, nommé Irtiz, ne l'était pas tant que ça. Il était magicien, et il m'éleva comme sa propre fille.

J'appris donc la magie, et il m'aida à développer mon don de voyance. Car je vois dans le monde immatériel, comme tu t'en es peut-être rendu compte. J'avais donc vu que mes parents m'avaient abandonné alors que je n'étais qu'une enfant. Une sombre haine s'empara alors de moi. Je n'étais plus moi-même, et Irtiz fit ce que je voulais faire. Il voulut m'en empêcher, mais j'étais dans une telle fureur que j'ai tué le seul qui m'ai jamais aimée.

Je suis partie de nuit, habillée de noir, et je me suis mise en route vers la maison de ceux qui m'avaient mis au monde. Quand je frappai à la porte, je sentis la présence qui était devant moi. Je sus que c'était ma mère et qu'elle m'avait reconnue Elle était effrayée et appela son mari. Je sentis que j'avais le même sang que cette homme, mais je savais également qu'il allait mourir de ma main. Il voulut m'inviter à entrer, mais je vis qu'il allait me mentir, me dire qu'ils n'étaient pas mes parents. C'est ce qu'il fit. Alors je fis jaillir une boule de feu, et quand il la vit, il avoua. Mais je le tuai, lui et ma mère, et alors seulement ma colère s'en alla, pour faire place à la douleur. Je réalisai soudain que j'avais tué Irtiz, et que j'avais sur mes mains le sang de mes parents. Alors j'ai fui, loin, loin, le plus loin que j'ai pu. Je suis alors tombée sur Kurïn, et il m'a recueillie. Depuis je vis avec lui, et avec les autres du groupe."

Elle tourna son visage vers moi, et je vis la douleur que ses souvenirs avaient ravivée.
"-Je savais que tu viendrais, ou en tout cas qu'un nouveau membre allait entrer dans le groupe et qu'il serait le dernier fils d'une race oubliée. Je l'ai dit à Kurïn, et c'est pourquoi je t'ai posé cette question tout à l'heure."

Depuis cette nuit, je vécus de vols. Le déroulement était toujours le même : Landra voyait où et quand allaient arriver les voyageurs, Pvid leur tendait un piège de feux d'artifices qui les destabilisait tandis que Kurïn, Stun, Trek et moi leur enlevions tous leurs biens, que nous revendions ensuite aux plus offrants.

Je ne me souciais guère de la nature de nos cibles, qu'ils soient riches ou pauvres, bons ou mauvais, ça ne me faisait rien. L'instinct de survie ne m'avais pas quitté, et je savais très bien que tant que les affaires marchaient, je serais en sécurité.

Mais un jour, nous nous attaquâmes à trop gros pour nous. Landra avait la fièvre depuis quelques temps, et malgré tous mes efforts elle restait dans le coma. C'était donc Stun, qui, du haut d'un arbre nous indiquait les cibles qui arrivaient.
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MessageSujet: Re: Le dernier des Elfes de Feu   Le dernier des Elfes de Feu EmptySam 27 Mai - 20:51

Il vit un matin un petit groupe de voyageurs, peu nombreux. C'était une cible relativement facile. Pvid lança aussitôt une fiole qui fit tomber un grand brouillard, sauf sur nous car il avait réussi à protéger (seul lui sait comment) ceux qui portaient du rouge et c'était le cas de chacun de nous. Nous enlevâmes donc chacun des cheveaux qui accompagnaient les voyageurs et nous partîmes nous cacher.

Le butin était gros, très gros. C'était un vrai trésor d'or, d'argent et de pierres précieuses. Mais pendant que, ébahis, nous regardions ces merveilles, Landra se redressa sur son lit et nous dit d'une voix faible :
"Ces trésors nous méneront à notre perte !"
Et elle retomba mollement sur son lit.
Kurïn sembla alors perplexe.
"-Elle a raison. Ce trésor doit appartenir à quelqu'un de puissant, et il nous retrouvera vite, par la magie ou quelque autre moyen que ce soit. Nous devons nous débarasser de ça.
-Tu es fou ? intervinrent Trek et Stun. Ca nous donnerait de quoi vivre pendant un an, voire de sortir de notre condition pour devenir des gens respectables".
Ainsi la querelle entra dans notre groupe. Il y eut deux clans : ceux qui voulaient qu'on se libère du trésor, et ceux qui voulaient qu'on le garde. Dans le premier étaient Landra et Kurïn, dans le second Pvid, Trek et Stun. Je n'avais pris aucun parti.
"-Et bien, Astir ? Ton choix pourrait faire pencher la balance, me dit un jour Trek.
-Oui, mais il se pourrait aussi qu'il nous mette dans une impasse, dit calmement Landra, qui était guérie.
-Peu importe ce qu'il choisisse, je suis prêt à me battre pour cette fortune ! cria Stun d'une voix forte."
Et, sur ce, il sortit son épée. Je fis de même, et nous nous regardâmes un long moment.
"-Range ton épée, Astir, ou je serai contraint de secourir mon frère, soupira Trek.
-Il la rangera s'il le décide, et si tu sors ton épée, tu vas goûter de ma hache ! clama Kurïn."
Landra s'interposa.
-Je savais que ce trésor allait nous conduire à notre perte. Autant nous séparer maintenant, pour éviter de faire couler le sang de nos amis.
-Qu'il en soit ainsi, dit Stun, en rangeant son épée au fourreau.


Nous partîmes le soir-même, Kurïn, Landra et moi. Mais alors que nous faisions nos adieux, et que Kurïn étreignait Stun, je vis dans le regard de l'Homme une folie comme je n'en avais jamais vu.
-KURIN ! Prends garde ! hurlais-je.
-Il est trop tard, me chuchota Landra. Cet or l'a rendu fou, et il craint que nous allions révéler qu'ils l'ont en leur possession.
Tandis qu'elle me chochotait ces mots, je vis du sang couler dans le dos du Nain. Un poignard brillait dans la main de Stun.
-Fuyons, Landra !
-Prends-moi la main.
Je la pris, et tandis que je sentais sa peau sous mes doigts je sentais également de la magie.
Nous nous téléportâmes.

(((suite au prochain épisode...)))
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MessageSujet: Re: Le dernier des Elfes de Feu   Le dernier des Elfes de Feu EmptyDim 4 Juin - 20:48

Une odeur âcre me prit à la gorge. Nous étions dans une ruelle en cul-de-sac. Nous en sortîmes et débouchâmes dans une grande rue. J'observai les alentours, et le premier mot qui me venait à l'esprit était "louche". Le second fut "sale".
"-Ne pense pas cela, me dit Landra. C'est l'endroit idéal pour cacher des hors-la-loi comme nous. Nous y serons en sécurité."
Devant ma mine sceptique, elle ajouta :
"-Je voulais dire, nous ne risquons pas de nous faire pendre pour vol."
°C'est déjà ça.°
"-Où sommes-nous ? demandais-je. A Arokza ?
-Bingo ! Arokza, la cité aux milles voleurs, là où la vie se prend comme une calèche : sans rapidement et sans douleur.
-Où allons-nous loger ?
-Cela, je m'en occupe. Contente-toi de me guider vers une auberge"
Je lui pris le bras et l'entraînai vers une salle auberge, "L'édredon sale".

L'auberge portait bien son nom. La crasse avait élu domicile jusque dans la barbe du gérant, qui était un Minotaure amputé du bras gauche. Il nous jeta un regard suspicieux.
"-C'est pour quoi ?"
Landra s'agita à ce moment-là. Elle s'aprocha de lui, doucement, sensuellement, et enleva le bandeau qui couvrait ses yeux. Le regard du Minotaure croisa le sien, et alors on eût dit que Landra lui avait vidé les yeux.
"-Tu vas nous donner une chambre. La meilleure. Et gratuitement, murmura-t-elle d'une voix étrange.
-Oui. Suivez-moi.
Et il nous conduisit vers une chambre à peu près potable.
"Maintenant, retourne en bas et conduis-toi comme d'habitude."
"Oui".
Et il disparut dans l'escalier.

Je ne posai aucune question, je savais reconnaître de l'hypnose. Je me contentai de me coucher sur mon lit et je fermai simplement les yeux, sombrant dans un sommeil profond mais vide de rêves.
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MessageSujet: Re: Le dernier des Elfes de Feu   Le dernier des Elfes de Feu EmptyJeu 8 Juin - 20:55

Lorsque je me réveillai, le lendemain, Landra était déjà debout. Elle était allongée sur son lit et semblait plongée dans une profonde réflexion.
"-Astir ?
-Oui ?
-Ca ne t'est jamais arrivé de penser à ton avenir ?
-Oh si, malheureusement. Combien de fois n'ai-je pas songé à ma malédiction ? J'espère depuis de trop longues années après un remède, un miracle, une bénédiction qui me permettrait de perpétuer ma race, et ainsi sauver en partie l'honneur de mes ancêtres.

-Mais j'ai aussi pensé de nombreuses fois à m'enfoncer mon sabre dans le coeur, afin de faire cesser cette souffrance. Car je suis maudit, Landra, le comprends-tu ? Condamné à errer pour l'éternité, seul alors que tous les miens sont morts, seul alors que ma race est oubliée, seul alors que je suis considéré comme un paria, une erreur de la nature, et que tous ceux qui sont mes frères de sang (je parle des Elfes, bien entendu) s'enfuient à ma vue ou me traitent comme un vulgaire Orc !! "
J'avais crié cette dernière phrase, et le silence qui la suivit sembla plein d'amertume.

Elle soupira.
"-Le monde est injuste, ce ne sont jamais ceux qui ont commis le crime qui sont condamnés. Regarde-moi. J'ai tué trois des miens, dont mon père adoptif et mes parents, et je n'en ai subi aucune conséquence, sauf du remord quand à la mort d'Irtiz. Mais toi, toi qui n'a rien fait, tu es affligé d'une souffrance que peu de gens méritent. Les dieux sont injustes.
-Ceci n'est pas la faute uniquement des dieux. C'est de la faute de mes ancêtres qui ont creusé les filons de sirith. C'est de la faute des autres Elfes qui nous ont jalousés. C'est de la faute de ces Hommes qui nous ont attaqué. En réalité, la faute qui revenait sur tout le monde mais dont personne ne voulait, les dieux l'ont rejetée sur moi.
-Ton coeur est dur et amer. Y reste-t-il encore de l'espoir ?
-Certes plus beaucoup. Mais j'ai une infime chance dans mon malheur : je suis immortel. Cela me laisse tout le temps pour chercher le miracle qui me sauvera.
-J'espère pour toi qu'il adviendra bientôt.
-Tu sais très bien que pour toi et moi la notion de "bientôt" n'a aucune importance. Que ce soit demain ou dans deux milles ans, cela nous est strictement égal.
-Tu as raison. Mais en attendant, nous devons organiser notre nouveau mode de vie.

"-Comment allons-nous vivre ?
-Dans cette taverne, et gratuitement. Le tavernier est à ma botte. Mais nous devons quand même nous trouver du "travail".
-Tu penses au vol ?
-Pas seulement. L'assassinat est à envisager.
-Nous serions des mercenaires ?
-Oui. Je vais me renseigner auprès du tavernier. Reste ici.
Elle descendit les escaliers, et revint une dizaine de minutes plus tard.
"-Il dit que les mercenaires vont proposer leurs services dans la "Taverne des Mercenaires", située assez près d'ici.
-Et bien allons-y !
-Une minute, compagnon. Nous ne sommes que deux, et une équipe est au minimum composée de quatre personnes, dont un mage et un guerrier. Nous sommes ceux-là. Il nous faudrait un prêtre et un archer ou un voleur.
-On va en embaucher ? Je ne ferais même pas confiance à ces types pour garder ma bière.
-Tu as raison. Ils seraient capables de nous tuer afin de garder notre part pour eux.

Brusquement, la porte s'ouvrit. Une silhouette encapuchonnée pénétra dans la pièce.
"-Qui êtes-vous ?, demanda Landra.
-Je suis Yul, et vous feriez bien d'annuler le sort d'hypnose que vous êtes en train de préparer."
Landra sembla stupéfaite, bien suspicieuse.
-Seuls les mages de cinquième arcane peuvent déceler les sorts d'hypnose !
-Il se trouve que je suis un mage de septième arcane.
Un... Un mage de septième arcane ?

(((Je fais un petit point sur les arcanes. Dans la magie noire, il existe sept niveaux, nommé arcanes. Le premier niveau est celui du débutant, le septième est celui du maître. Landra est une sorcière de cinquième arcane.)))

-Oui. Et veuillez cessez de tenter de pénétrer mon esprit comme cela, ou je serai obligé d'employer des manières moins diplomatiques."
Landra se résigna, et s'assit sur son lit.
L'intrus retira son capuchon. C'était un Vampire âgé, ses cheveux blancs plaqués vers l'arrière. Il parlait d'une voix qu'on eût dit aristocratique.
"-Voilà qui est plus raisonnable. Si je suis ici, c'est parce que j'ai détécté, magré votre couverture très efficace, l'utilisation d'un sort d'hypnose. Intéressé, je suis venu voir qui en était l'auteur. Apparemment, c'est vous, mademoiselle. Je me présente, Yul, Maître en mage noire, assassin de nombreuses riches personnalités qui ont eu l'honneur de séjourner à Arokza. Je viens pour vous proposer de devenir ma disciple."
Landra se tourna vers moi. Yul également, et il sembla très surpris.
"-Oh, mais que vois-je ? Un Elfe de Feu ! Cela fait de nombreux siècles que j'en ai plus vu. Vous êtes ?
-Astir, le dernier de ma race."
Le visage de Yul se figea.
"-Le dernier, vraiment ? Voici une triste nouvelle. Je n'ai jamais vraiment aimé les Elfes de Feu, mais j'eus un disciple qui était des leurs, et il était très doué. Connaissiez-vous Teroll ?
-C'était mon arrière grand-père paternel. Il est mort, tué par les Hauts-Elfes lors d'une bataille.
-C'est regrettable, regrettable, vraiment. Il était réellement doué. Combien étaient les ennemis ?
-Ils se battaient à un contre deux cents, et ils étaient dix. Teroll en tua deux cents, mais une flèche le frappa en plein coeur.
-Ainsi, je perds encore un disciple... Mais revenons à nos affaires. Et alors, mademoiselle, heu, comment vous appelez-vous ?
-Landra, mage de cinquième arcane, disciple d'Irtiz.
-Irtiz, le vieux fou ?
-Lui-même.
-Il vit encore, ce pauvre bougre ?
-Non. je l'ai tué."
Yul regarda alors Landra les yeux dans les yeux, pendant ce qui me parut une fraction de seconde, mais quand leurs regards se quittèrent je vis qu'il savait toute l'histoire.
"-Ainsi, vous avez déjà versé du sang, n'est-ce pas ? Et bien, voilà qui fait de vous la disciple idéale !
-Il y a un problème cependant. Je suis l'associée d'Astir.
-Oh, mais il n'y a aucun problème. Votre ami sera libre d'aller où bon lui semble pendant votre formation.
Il m'observa rapidement.
"-Il semblerait que ce garçon ait des dons développés en matière de voleur. J'ai un vieil ami qui pourra l'aider à peaufiner ces dons.
-Cela me convient, dis-je.
-A moi aussi, dit Landra.
-Et bien, affaire conclue !
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MessageSujet: Re: Le dernier des Elfes de Feu   Le dernier des Elfes de Feu EmptyJeu 22 Juin - 20:16

(((RETOUR AU PRESENT)))

Un bruit me tire de ma rêverie. Un oiseau qui chante à ma fenêtre. J'ouvre le volet, et coupe la tête du volatile avec ma dague d'un geste sec. Toi au moins tu n'es pas le dernier de ta race, je peux donc me permettre de te tuer.

Assez discuté. Je dois sortir.

Je sors de la chambre en refermant la porte derrière moi, même si les gonds sont tellement pourris qu'on pourrait l'enfoncer à une main. Je descends l'escalier rongé aux mites et pénètre dans la salle commune de l'auberge, vide comme toujours. L'aubergiste me regarde avec méfiance. Il faut dire que je suis son seul gagne-pain, et qu'il tient donc à ce que je reste son client.

Je pousse la porte et arrive dans la rue. Cette rue, comme toutes celles d'Arokza, sont poussiéreuses et sales. Je marche rapidement vers une taverne, "La bière puante". Elle porte bien son nom. La crasse règne partout à l'intérieur, et même les clients sont nauséabonds. Je rejoins une silhouette tassée dans un coin. Un grand Elfe Noir me salue.
"-Salut, Astir. Bien dormi ?
-Non, et pas mieux tant que nous ne serons pas partis en guerre.
-Ca ne saurait tarder. Les derniers préparatifs se mettent en place.
-La Légion Ardente est prête ?
-Oui. Nous serons environ 20 000 Elfes Noirs, Vampires, Orcs et Gobelins pour attaquer le Pays Elfique."

Zerk, car tel est son nom, est l'un des plus fervents ennemis des Elfes. Il m'avait repéré quelques mois avant alors que je maugréais contre les Elfes à la "Bière puante". Depuis il a organisé une rébellion massive anti-Elfe nommé "la Légion Ardente", lui recrutant parmi les Elfes Noirs, les Vampires, les Orcs et les Gobelins, tandis que je recherchais des Hommes, qui malgré leur apparente faiblesse peuvent être utiles dans la bataille.

L'Elfe Noir me regarde fixement.
"-Tu as un grand potentiel de communication. J'aurai besoin de toi pour remonter le moral des troupes.
-Je serai là quand tu auras besoin de moi.
-Bien. Dernière réunion demain ici, même heure. J'ai donné rendez-vous à Gror, chef des Gobelins d'Arokza. Telop, général des Vampires et Urik, leader des Orcs seront aussi présents.
-Je viendrai sans faute.
-A demain.
-Au revoir."

Je quitte cette taverne nauséabonde et me rends à l'auberge, où je passe le reste de la journée à m'entraîner au combat. Mes muscles sont prêts, et mes coups sont rapides et puissants. Ma lame brille dans la lumière du crépuscule et je sens monter en moi la haine qui sera ma force. Je m'endors ensuite, d'un sommeil vide et lourd.

Le lendemain je suis réveillé par le chant d'un coq. J'ouvre les yeux. Le soleil est déjà haut dans le ciel, et je m'habille rapidement pour ne pas être en retard. En passant, j'étrangle le coq en question. Ca me calme.

Lorsque j'entre dans ma taverne, ils m'attendent. Je reconnais Zerk, bien sûr, toujours vêtu d'une longue robe de mage noire. A ses côtés je vois Telop, le regard fier et farouche. Son armure couleur de jais luit dans l'obscurité. Ensuite je vois Urik, son visage laid me fixant avec une lueur de méfiance. Enfin je regarde Gror. Sa peau verte est noire de crasse, et ses cheveux noirs ressemblent à des brins de paille brûlés.

Telop parle en premier.
"-C'est donc toi le dernier des Elfes de Feu ? Tu es tel que je me l'imaginais : prêt à mourir pour l'honneur, avec une rage cachée au fond de ton regard.
-Il m'a l'air un peu faible", dit Urik, les yeux plissés.
Je dégaine mon sabre à une telle vitesse qu'on aperçoit juste un éclair rouge sombre, et je le place sous la gorge de l'Orc.
"-Cela convient-il au Seigneur des Orcs ?"
Il écarte la lame du doigt.
"-Oui, cela me satisfait.
-Un allié de plus est toujours le bienvenu, dit Gror."
Il prend sa coupe et porte un toast à la Légion Ardente.

Zerk rompt le silence qui suit.
"-Nous sommes donc d'accord : ce soir, à la nuit tombée, mes mages et moi ouvrirons un portail magique dans le bâtiment abandonné qui fait face à cette taverne. Vous vous y rendrez tous avec vos soldats, par petits groupes pour ne pas attirer l'attention. Le portail pourra être emprunté par 1000 personnes simultanément, tant qu'elles sont accompagnées d'un mage qui les mènera à la bonne sortie.
Car j'ai plusieurs alliés qui sont en ce moment même cachés aux portes du Pays Elfique. Quand je le leur dirai (par télépathie), ils ouvriront chacun un portail semblable au nôtre, et ces portails serviront d'arrivées pour vos armées.
Il y aura 5 portails : un pour chaque principauté. A vous de décider laquelle vous déciderez d'attaquer. Pour ma part, je prends les Elfes de Lumière.
-Je choisis les Elfes Verts, dit Urik.
-Je prends les Hauts-Elfes, dit Telop.
-Et pour les Gobelins, ce seront les Elfes Gris. J'ai requis l'aide du GGG. Grorik est d'accord pour nous assister en cas de difficulté, tant qu'on lui laisse sa part lors des pillages.
-Il l'aura, lui assure Zerk."

Je reprends alors la parole.
"-J'ai quand à moi recruté 5000 Humains, bandits ou assassins pour la plupart. Ce sont de bons guerriers, mais il me faut des personnes de confiance pour mater le moindre début de rébellion.
-J'ai dix sergents Elfes Noirs qui sont dignes de confiance. Six guerriers, trois mages et un prêtre. Cela te convient-il ? me demande Zerk.
-Oui, c'est parfait."

Zerk lance alors un cri dans sa propre langue, et une dizaine d'Elfes Noirs sortent du fond de la salle où ils étaient pour venir se placer près de notre table. Je les examine. Ils sont tous déterminés, prêts à mourir. Cela se lit sur leur visage.
Zerk s'entretient un instant avec eux en darko-elfique, puis les somme de revenir à leur place précédente.
"-Ils sont d'accord pour t'obéir comme si tu étais moi.
"-Bien. Et, bien qu'il ne me reste plus de choix, je choisis les Elfes Marins.
-Nous avons tout planifié. Tout se passera comme prévu. Si vous souhaitez me contactez, pensez à moi en disant trois fois mon nom. J'établirai un contact télépathique avec vous."
Urik se lève le premier, et quitte la taverne sans se retourner. Gror le suit après avoir fini son verre bruyamment.
Ne restent que Zerk, Telop et moi. Telop me jette un dernier regard, qui semble signifier "j'ai confiance en toi, mais ne me déçois pas", puis sort également de sa démarche gracieuse.
Je me lève à mon tour.
"-Je serai devant le bâtiment au coucher du soleil."
Il ne répond pas, plongé dans ses pensées. Je sors de la taverne.

Je pars ensuite vers les bas-quartiers de la ville. Je trouve vite les Hommes qui m'ont juré allégeance il y a quelques jours. Je leur explique rapidement. Ils comprennent, acquiscent de la tête, puis se dispersent. Je sais qu'ils porteront le message à leurs compagnons, et que tous seront présents, sauf les déserteurs. Et c'est mieux ainsi, car je ne veux pas de lâche pour m'accompagner.

Lorsque je rentre à l'auberge, c'est la fin de l'après-midi. Je me rends dans ma chambre sans un regard pour l'aubergiste, visiblement soulagé de me voir de retour. Je sors de mon sac, caché dans un coin, mon matériel de combat. J'enfile d'abord une chemise de tissu noir. Par-dessus je mets une cotte de mailles souple et légère. Et enfin par-dessus je mets mon armure. Elle est noire, teintée de rouge. Ce rouge provient du sang de mes ennemis, mais je l'ai stylisé, si bien qu'à présent on dirait de la peinture. Mon armure est complètement articulée grâce à des plaques mobiles.
J'enfile deux longs gants rouge foncé. Ils sont rouges parce qu'ils sont recouverts d'écailles de dragon. J'ai tué son propriétaire, qui marchandait trop à mon goût.
Je mets un foulard qui recouvre mon visage jusqu'à mes yeux. Je ne veux pas pouvoir être reconnu par les Elfes, car ils ne savent pas que ma race vit encore, et je n'ai pas envie de le leur rappeler.
Enfin je place en bandoulière sur mon dos le fourreau de mon sabre. Je le sors et l'examine. Il est tranchant, car je l'aiguise tous les soirs. Sa lame est rouge également, et cela parce qu'il a enlevé la vie à de nombreux adversaires.
A ma ceinture je place une dague à ma gauche et un poignard à ma droite. Cela peut toujours servir.
Je suis fin prêt.

Quand je sors de l'auberge, le soleil est en train de se coucher. Il est rouge, intensément. Rouge sang. Je prends ça comme un présage.

J'arrive près du bâtiment alors que les derniers rayons du soleil disparaissent à l'horizon. Zerk est déjà là, il est occupé à tracer des signes cabalistiques sur le sol avec ses confrères mages. Il me voit, me salue de la main puis retourne à ses préparatifs.

Après quelques minutes, tous les mages se reculent. Ils commencent à psalmodier des paroles dans une langue que je ne comprends pas, sûrement de l'Ancien Langage. Peu à peu, les traits tracés sur le sol s'illuminent d'une lueur bleuâtre, presque blanche. Puis ils se ramifient, s'agrandissent, se coupent, tel une ramure d'arbre. Jusqu'à former sur le sol une flaque bleue, qui m'aveugle.

Zerk semble soulagé, car tout s'est bien passé. Telop, Urik, Gror et leurs groupes respectifs arrivent alors. Les Vampires passent les premiers, suivis des Gobelins, puis d'un autre groupe de Vampire. Bientôt le bâtiment se vide. Il ne reste que moi et mes Hommes.

Ceux-ci ont l'air intrigué par le portail. Je leur fait signe qu'il n'y a rien à craindre. Zerk fait passer les siens, et disparaît avec eux. Il reste quelques mages, qui me font signe de m'approcher. L'un d'eux s'avance et se place au milieu du portail. Je le suis, et fait signe à mes troupes de faire de même. Nous sommes bientôt tous au milieu de la substance magique.
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MessageSujet: Re: Le dernier des Elfes de Feu   Le dernier des Elfes de Feu EmptyVen 23 Juin - 12:58

Voilà grosso modo comment je le vois :
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MessageSujet: Re: Le dernier des Elfes de Feu   Le dernier des Elfes de Feu EmptyVen 23 Juin - 14:29

Ca fait fort ninja je trouve.
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MessageSujet: Re: Le dernier des Elfes de Feu   Le dernier des Elfes de Feu EmptySam 24 Juin - 21:07

C'est le look que je cherchais. Ninja, ça fait solitaire et impitoyable.
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MessageSujet: Re: Le dernier des Elfes de Feu   Le dernier des Elfes de Feu EmptyVen 14 Juil - 15:17

Alors les mages crient quelque chose, sans doute notre destination. Puis une lumière aveuglante nous englobent tous et quand nous pouvons rouvrir les yeux nous nous trouvons sur une plage.

Le sable est doux comme de la soie, les cris des mouettes sont aussi harmonieux que des chants et la lune semble immense. Ca y est, nous sommes dans le Pays Elfique.

Je distingue au loin une haute muraille, sans doute de pierre. Je me retourne et fait rapidement l'état de mes troupes. La majorité a retrouvé sa lucidité, et tous attendent mes ordres. Je montre la muraille du doigt puis leur fait signe de me suivre en silence. Les sentinelles Elfes ont de bonnes oreilles, et il ne faut pas qu'elles nous détectent.

Nous progressons lentement, car la plupart des Hommes ne sont pas habitués à marcher dans le sable. Après un long moment nous sommes au pied du mur. Je le touche et l'examine. On dirait du travail de Nain, ce qui signifierait que ce mur a été construit en guise de marchandise, sans doute dans un échange contre des armes elfiques. C'est une mauvaise nouvelle, car les murs nains sont presque indestructibles, sauf par les mages de très haut niveau, et je n'en dispose pas. Les plus forts magiciens parmi mes hommes sont de quatrième arcane.

Je me tourne vers l'un de mes officiers elfes noirs. Ils marchent depuis toute à l'heure à mes côtés, sans prononcer un mot.
"-Nous devrons forcer la porte. ce ne sera pas facile."
Il acquiesce, et fait passer le message aux autres, mais de manière si discrète qu'on dirait que ce n'est que le bruit d'une brise marine.

J'appelle l'un des Hommes auxquels j'ai demandé de s'équiper d'un grappin. Nous allons monter par-delà le mur, tuer les sentinelles se trouvant près de la porte et l'ouvrir. L'Homme s'approche. Je lui fait signe de me donner son grappin. Silencieusement je fais comprendre aux autres mes plans en leur ordonnant d'attendre ici jusqu'à ce que la porte s'ouvre. Je désigne tous les Hommes munis d'un grappin et leur fait signe de m'imiter.

Je lance le grappin pour qu'ils ne fasse le moins de bruit possible. Après m'être assuré de sa solidité, j'escalade le mur. A mes côtés je vois une vingtaine d'Humains faire de même. Je me retrouve le premier sur le chemin de ronde. La sentinelle la plus proche est à 10 mètres. J'attends que tous mes soldats soient montés puis je leur montre l'Elfe. Nous marchons silencieusement vers lui, puis je dégaine un poignard et lui saute brutalement dessus par-derrière. Mes doigts trouvent sa gorge, le sang coule sur mes mains. Il est mort.

Une voix s'élève dans la nuit. Sans doute une autre sentinelle qui veut savoir si l'Elfe qui git à mes pieds va bien. Un des Hommes tend son arc, mais dans l'obscurité il rate sa cible. L'Elfe par contre a senti qu'on l'attaquait. Il commence à crier quelque chose, et des feux peu à peu s'allume sur toute la muraille. Il faut agir, et vite.

La porte se trouve à environ 20 mètres à notre droite, là où la sentinelle qui a donné l'alerte se trouve. Je m'élance, courant vers elle. Je range mon poignard et dégaine mon sabre. L'Elfe sort son épée, et nous engageons le combat. Après une feinte rapide, et profitant de la pénombre je le touche au coeur. Pendant que son sang s'écoule, j'enlève mon foulard, laissant voir au mourant mes traits. Il murmure quelque chose, et dans ses yeux je lis de la terreur. Puis la vie le quitte.

Je lance un de mes poignards vers mes soldats, ce qui signifie que la voie est libre. Ils arrivent bientôt, et ensemble nous descendons l'échelle qui permet de descendre au niveau de la porte. Une fois devant celle-ci, j'ai une mauvaise surprise. Un enchantement la protège, si bien que seul un Elfe né ici peut l'ouvrir. J'appelle un mage, et lui murmure que s'il n'arrive pas à ouvrir cette porte dans les 5 minutes qui viennent, il ne retrouvera jamais ses chers grimoires.

Le mage, sans doute de quatrième arcane de magie noire, tente par divers moyen de la forcer. Dans mon dos j'entends les Elfes qui se rassemblent. Leurs cris me parviennent de plus en plus proches. Si ce stupide mage n'arrive pas à ouvrir cette porte, nous allons mourir, à 20 Hommes contre 3000 Elfes.

Soudain la folie semble prendre le contrôle dans l'esprit du mage. Il sent que sa dernière heure est venue, et il compte entreprendre l'un des sorts les plus terribles de la magie noire. Je le sais car j'ai entendu Landra en parler avec Yul. C'est sans doute la peur qui le force a utiliser un sort qui le tuera, mais lui permettra d'annuler n'importe quel enchantement, aussi puissant soit-il. Il hurle une incantation, puis disparaît dans un nuage d'énergie noire.

Les runes bleutées qui recouvraient la porte ont disparu. Nous ouvrons cette porte aussi vite que nos bras nous le permettent, et c'est un réel soulagement de voir nos compagnons. Ils entrent, car ils savent que le combat ne va pas tarder.

C'est le cas. A peine les derniers soldats ont-il franchi la porte qu'une marée d'Elfes vient vers nous, comme pour nous engloutir. Mais mes mages ont de bons réflexes. L'un d'eux invoque une vague destructrice qui met KO un grand nombre d'Elfes. Mais le combat ne fait que commencer.

La lutte est rude, et les pertes sont lourdes des deux côtés. Nous sommes peut-être supérieurs en nombre, mais les Elfes sont meilleurs combattants, et ils possèdent les meilleurs guérisseurs.

Mon sabre a senti le combat, et je vois dans son éclat qu'il a soif de sang. Je tue des Elfes à tour de bras, leur montrant à tous mon visage alors qu'ils sont au seuil de la mort, pour qu'ils n'oublient jamais ce qu'ils ont fait à ma race il y a des siècles, comment ils l'ont rejetée, et que c'est de leur faut si aujourd'hui ils meurent de ma main.

Ils semblent que les Elfes soient affaiblis, car ils se replient dans un bastion au centre de la ville. Car ici nous sommes dans le chef-lieu des Elfes Marins, et même si nous gagnons cette bataille, il y aura encore des centaines d'Elfes des villes avoisinantes pour venir porter secours à leurs frères.

Profitant de la retraite des Elfes, les bandits commencent le pillage. Ils explorent les petites fermes aux alentours du village, et bientôt je les vois se disputer les plus jolies femmes Elfes. Il s'agit pour la plupart de servantes, mais même une servante Elfe est d'une beauté indescriptible pour un Humain. J'entends les hurlements de ces femmes, alors que les Hommes se laissent aller à leurs besoins les plus bestiaux. Soudain, j'aperçois le regard desespéré d'une Elfe, et je suis frappé par sa ressemblance avec ma mère. Je crie alors aux soldats d'arrêter.
"-Nous pourrons les utiliser comme otages. En attendant nous devons les garder dans un état correct."
Nombreux grognements de mécontentement parmi les Hommes, dont certains tiennent encore une Elfe dans leurs bras.
Un Homme qui se tient près de moi retient une jeune Elfe contre lui. Je tranche la gorge de l'Homme rapidement, prenant délicatement l'Elfe et la mettant sous la proctection d'un officier. Les Elfes Noirs ne violent pas les Elfes, ils les haïssent trop.

-"Ceux ont besoin d'une fille de joie peuvent rentrer à Aoï. Pour ceux qui veulent la richesse, je leur promets la totalité des biens présents dans cette ville, à l'unique condition qu'ils ne touchent pas à ces dames."
Une dizaine d'Hommes s'en vont, quittant la ville. Ils vont sans doute chercher des filles dans un village plus lointain. C'est déplorable, mais je n'y peux plus rien. Les Humains sont faibles et vils, même si certains d'entre eux sont aussi respectables que les Elfes.

Je sens une atmosphère lourde dans les rangs de mes soldats. Pour l'alléger, je me dirige vers une taverne.
"-Allons, mes amis, buvons pour fêter notre victoire sur ces sales blondinets !!!"
Là, les mines se réjouissent. Ils rentrent tous dans la taverne et entreprennent de vider les tonneaux elfiques. L'humeur est joyeuse, et ils ont apparemment oublié l'incident.

Un officier vient me trouver. Il porte une capuche.
"-Astir ?"
Le son de cette voix me fait sursauter.
Quand il enlève son capuchon, je reconnais Landra.
"-Qu'est-ce que tu fais la ? Je te croyais en voyage avec Yul !"
Nous nous étions en effàt séparés après que Yul eut décidé de faire un voyage d'initiation qui permettrait à Landra de passer en sixième arcane.
"-Je suis passée en sixième arcane, et j'ai fait la connaissance de Zerk par hasard.
-Moi aussi. Apparemment ils semblent que nos destins soient liés.
-Sans doute. En tout cas, je te félicite. Tu as très bien dirigé l'attaque.
-Merci.
-Mais pourquoi ce brusque reviremenr quand les Hommes ont pris les Elfes ? Je croyais que ton coeur était dur comme la pierre.
-Il semblerait qu'il reste quelques failles. J'ai été frappé par la ressemblance entre l'une d'elles et ma mère."
Landra rit.
"-Ainsi Astir l'Impitoyable aurait des faiblesses.
-Uniquement quand il s'agit de ma famille."
Mon visage s'assombrit.
"-Désolée, je ne voulais pas te blesser.
-Ce n'est pas le cas. C'est juste que la survie de ma race semble compromise de jour en jour."
Un long silence s'ensuivit.
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MessageSujet: Re: Le dernier des Elfes de Feu   Le dernier des Elfes de Feu EmptyLun 17 Juil - 17:14

une autre écrite comme ça. Only for fun. Certainement sans suite.
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MessageSujet: Re: Le dernier des Elfes de Feu   Le dernier des Elfes de Feu EmptyLun 17 Juil - 17:15

Une funeste nuit

Profitant de l’ombre de la nuit, un groupe de drows attendaient patiemment l’heure. Tout était calme, le vent d’un calme fort inhabituel. Rien ne semblait venir troubler ces elfes noirs décidés. Dissimulés dans les buissons et les fourrés, ils comptaient bien attaquer ce village situé à la lisière de la grande forêt et massacrer ses habitant.
Enri Souldha, tapi derrière un gros arbre huma l’air, un air âcre charriant une odeur qui allait changer le monde. Quelques instants après il ordonna que tout le monde se mette en position de combat. Ses plans étaient simples : surprendre les elfes dans leur sommeil profitant ainsi de l’effet de surprise et d’un élément capital, les drows se battraient dans leur milieu, les ténèbres.

Deux drows chargés d’éliminer les sentinelles partirent et approchèrent du village en utilisant le terrain de la meilleure façon possible pour ne pas se faire repérer. Cette capacité de se faufiler de manière presque invisible dans l’obscurité était le don de tous les elfes noirs. En apercevant la première sentinelle, le drow se figea, fit signe à l’autre d’approcher et attendit le meilleur moment pour lui décocher un carreau empoisonné. Plusieurs minutes s’écoulèrent sans qu’il ne fasse un mouvement.

Enfin il se décida à passer à l’action. Il saisit son arbalète à poing, visa le cou de l’elfe blanc et appuya sur la gâchette. Le carreau partit de manière silencieuse et alla se ficher dans l’épaule de l’elfe. Malgré l’imprécision du tir, celui-ci ne pu alerter ses congénères. Le poison avait déjà commencé à le paralyser et ses cordes vocales n’émettaient plus aucun son. Néanmoins il sortit son épée mais en vain car il s’effondra quelques secondes après, ses jambes déjà atteintes par le poison. La deuxième sentinelle fut aussi paralysée avant d’avoir pu prévenir les habitant du village. En continuant les drows virent un troisième elfe chargé de surveiller le village. Un des deux empoigna son arbalète, visa mais manqua son coup, le carreau siffla à l’oreille de l’elfe blanc. Celui-ci cria et alerta le village de l’attaque mais avant d’avoir pu saisir son arme, il sentit un carreau s’enfoncer dans sa chair et le poison s’infiltrer rapidement dans les différentes parties de son corps.

Le deuxième drow, celui qui avait tiré le deuxième trait attrapa un sifflet et donna le signal de l’attaque. Une cinquantaine de drows accoururent vers le village tuant, égorgeant, massacrant tout ce qu’ils trouvaient sur leur passage. Les quelques elfes blancs qui avaient eu le temps de s’armer n’opposèrent pas de véritable résistance.

Parmi les drows se trouvait un elfe noir quelque peu insolite, Ortiz détestait depuis sa plus tendre enfance la haine qui habitait le cœur des elfes noirs. Et il se trouvait, dans cette attaque, partagé entre deux choix. Massacrer des innocents pour servir la cause de sa race ou se battre au côté des elfes blancs. Aucun des deux choix ne lui convenait, il n’aurait jamais la volonté de tuer ainsi mais s’il se rangeait aux côtés des elfes blancs, il serait voué à une mort certaine et quand bien même il survivrait, les elfes blancs n’accepteraient jamais de reconnaître ses actes et sa bravoure.

Resté en arrière du groupe, il aperçut une jeune elfe dont la mère venait d’être tuée. Il lui fit comprendre qu’il ne lui voulait aucun mal, mais elle resta méfiante. Il la força à se coucher par terre et il la recouvrit du sang de sa mère, lui ordonnant de ne pas bouger jusque quand il reviendrait la chercher. C’était la première fois que Ortiz participait à un raid contre des elfes blancs mais ce serait aussi la dernière. Ces attaques n’avaient pas pour but de piller, ni même de conquérir mais bien de tuer, les elfes blancs étant les ennemis jurés des drows. A la fin de l’assaut, les drows se retirèrent et retournèrent sous terre dans leur pays tyrannique. Tous sauf un, Ortiz que la violence des siens avait encore une fois profondément choqué.

Le sang coulait le long des rues, les corps sans vies jonchaient les seuils des maisons. Devant ce spectacle abominable, Ortiz ne pouvait s’empêcher de pleurer. Il ne voulait pas retenir ses larmes, il voulait laisser s’échapper ce chagrin qui vivait en lui depuis trop longtemps. A ce moment, il prit une décision, celle de fuir du pays des elfes noirs et les combattre pour mettre fin à leurs atrocités. Malheureusement il ne savait pas comment s’y prendre pour combattre un peuple entier.

Ses pensées le ramenèrent à l’enfant qu’il avait recouvert du sang de sa mère. Il courut, espéra qu’elle fût toujours en vie et quand il arriva près de l’endroit où il l’avait obligé à s’allonger, il ne vit rien. Rien que la mort et la désolation…
Soudain des pleurs se firent entendre dans son dos. Elle vivait…
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