Chez Thran

Je vis dans une chambre au-dessus de mon atelier.
Le sol est jonché de livres divers, surtout des grimoires. Un bibliothèque occupe toute la longueur d'un mur.
Je n'ai pas de cuisine car je passe tous mes repas au "Tonneau Percé".
J'ai également un petit salon, relativement sale (je suis célibataire).

-rentre chez lui-
-pose son sac sur le sol-
-ouvre la fenêtre-
°Cela faisait bien longtemps que je ne me suis pas envolé en méditant°
-ferme les yeux-
-s'élance dans le ciel-
Après un vol méditatif de 3 heures,
-rouvre la fenêtre-
°Il n'y a pas à dire, aucune bière ni aucune herbe ne vaut le sentiment de se sentir si près des dieux°
-s'endort-

-Se lève après une soirée particulièrement arrosée à la taverne-
°Il faut absolument que j'arrête la bière. Et l'Herbe aussi, par la même occasion°
-tente d'allumer un feu dans la cheminée-
-le feu s'allume faiblement puis s'éteint-
°Bon, alors le temps que je retrouve toutes mes capacités magiques, il fera nuit. Autant lire un peu en attendant°
-sort un grimoire d'une bibliothèque-
°Et c'est parti pour l'étude des runes de Feu ! °
-lit jusqu'à la tombée du jour-
°J'espère qu'elle va me reconstuire ma forge, cette maudite envoyée de Zeus°

((suite de la taverne page 6))

-ll sort une carte de sa bibliothèque-
°J'irai vers le Nord. Je traverserai la forêt du Peuple de l'Herbe et je devrais arriver au bout de 3 jours à ma destination°

-Fait ses bagages-

-Thran porte le corps de Sainte-Celestine-
-Il le dépose sur son lit-
°J'attendrai le temps qu'il faudra mais je tiens à savoir ce qu'elle est partie faire là-haut°

*Sainte-Celestine se réveille*
"Où suis-je ?"
Chez moi. Tu es partie chez les dieux. Tu n'en es revenue qu'une heure plus tard. Et tout ça après m'avoir entendu parler de Luthien. Je tiens à avoir des explications.
-Son visage semblait menaçant-
Alors ?

Voyant que Sainte-Celestine ne semblait pas vouloir répondre à sa question, -il arracha ses vêtements d'un geste vif-
Je garderai le dos tourné, ne vous en faites pas. Mais si vous pesistez dans votre silence, je me verrai dans l'obligation d'appeler Kyrtho-le-pervers, qui se fera une joie de vous montrer ce qu'il sait faire...
-Thran fixe la fenêtre, comme si la rue semblait absorber toute son attention-

et c****** j'ai mon armure
je suis aller chez les dieu pour résuciter quelqu'un mais ça n'a pas marcheret j'eu du mal!

ha.....enfin merci!
-rentre chez soi!-

-le suis-
cette personne est luthien je vais paritir en quète demain!
aurevoir
-se barre avant que Thran ai put dire quelquechose

C’était le crépuscule.
-Thran sortit de chez lui. Il referma la porte et l’enchanta de manière à ce que seul lui puisse l’ouvrir. Il portait son long manteau rouge sombre, son sabre et son bâton croisés en bandoulière sur son dos. Puis il se mit en route-

-Il rôda pendant de longues heures, sans but précis, plongé dans ses pensées, marchant hors de la ville, à l’orée des bois-.* Il faisait presque nuit, une légère brise soufflait et la lune, immense, l’éclairait.*

Puis, après s’être demandé ce qu’il allait faire, -il s’envola-. -Il vola longtemps, traversa le fleuve pour finalement s’arrêter en territoire elfique-. Il se posa sur une colline isolée qui dominait une vallée et s’assit sur l’herbe qui ondulait. La lune brillait toujours intensément. Il dégaina son sabre d’un geste souple. La lame brillait au clair de lune. Il regarda son sabre, l’air las.

°Le temps est venu que je te baptise, après de si longues années de route et de combats à mes côtés. Je t’ai forgé à la fin de mon apprentissage. Depuis tu ne m’as jamais trahi. °

-Il joua avec la lame, lentement, comme s’il cherchait à savoir ce qu’elle en pensait. Ses yeux, accoutumés à l’obscurité, examinèrent attentivement le métal. –

°Mais comment te trouverais-je un nom ? Je suis certes un peu poète, mais je n’ai pas d’idées.°
-Il déclama en murmurant-

Depuis le jour où tu es né sous mes doigts
Tu n’as jamais fait défaut à la tâche qui t’échoit
Je t’ai forgé dans le feu et la fumée
A ton métal mon sang j’ai mêlé

Tu m’as secondé dans mes moments de faiblesse
Tu m’as sorti de bien des détresses
Avec ta lame j’ai versé le sang
Je le reconnais, je ne suis pas innocent

J’ai vengé ma mère grâce à toi
J’ai tué, massacré ces hors-la-loi
Avec une rage qui m’était inconnue
Bien que cela m’ait été défendu

Dès que j’ai senti ton froideur sur mon bras
Je savais que je changerais de foi
J’étais fou d’incantations, de magie et d’enchantements,
Et avec toi j’ai tranché la chair sans sentiments

°Mais avant de procéder au baptême je dois nous réunir au complet.°
-Il ferma les yeux quelques instants-
*Fyrias le phénix sortit de son dos*
-Il sortit son bâton de son fourreau et le posa dans l’herbe-
°Toi, il y a bien longtemps que tu as un nom. Tu as été nommé Kerinë, le mélange de l’Air et du Feu.°
Nous voici réunis ici, tous.
Mon sabre, le minéral,
Kerinë, le végétal
Fyrias, l’animal
Et Thran, l’humain.

Nous sommes réunis ici pour procéder au baptême de mon sabre. Je dois lui trouver cependant un nom qui le rendra unique et immortel pour l’éternité.
-Thran ferma les yeux, sentant la communion se faire entre les quatre qui constituaient l’entièreté de son être. Il sentit son esprit sortir de son corps et se tenir en lévitation au milieu d’eux.-
*Une vapeur argentée s’éleva de Fyrias et fusionna avec l’esprit de Thran. Une autre brume grise s’éleva de Kerinë et rejoignit les esprits de Thran et Fyrias. Une dernière vapeur, presque noire cette fois, surgit du sabre et se rassembla avec les autres.*

-Thran se sentit, pour la première fois depuis longtemps, en harmonie avec le monde. Il n’était plus tout à fait humain, ni aucun des autres stades. Il était ce qu’il serait après sa mort, une fois libéré du corps : un esprit omniscient, omnispatial et omnitemporel. Il ne s’exprimait plus par des paroles mais des pensées à l’état pur, sans langage. Alors lui vint le nom, soufflé par l’esprit du sabre : Sirikil . Tous les esprits se séparèrent à cet instant, regagnant leur corps respectif.-

Sirikil… -Chacun murmura ce nom, l’introduisant pour la première fois au monde matériel-
Te voici nommé, sabre. Tu seras désormais Sirikil, mélange du métal et du sang.
*Fyrias ferma un instant les paupières, marquant ainsi son approbation.*
*Kerinë enflamme un cercle d’herbe autour de lui, inscrivant une rune positive*
*Sirikil se planta droit, la lame enfoncée jusqu’à la garde dans le sol, montrant qu’il était satisfait*
-Thran hocha alors la tête-
Vous êtes tous conscients que nous avons fait le dernier pas qu’il nous restait à faire. Nous sommes tous les quatre baptisés, nos esprits ont fusionné. La dernière étape avant le Paradis sera ma mort.
*Brusquement la lune cessa de briller. Des nuages sombres la cachaient.*
Je ferai en sorte que ce jour arrive le plus tard possible.

Puis, religieusement, il retira Sirikil de la terre et le replaça dans son fourreau. Il fit de même avec Kerinë. Et enfin, il demanda à Fyrias de bien vouloir regagner sa demeure, à l’intérieur du corps de l’Ange de Feu.
“°Tu sais, Thran, chaque jour qui passe je me dis que j’ai bien fait de te choisir nourisson à Istari Kenathu°”
-Thran sourit-
J’ai aussi la même pensée.
*Puis Fyrias rentra en Thran*

-Il se releva et s’envola. Il revint à la Capitale Centrale, puis marcha jusqu’à sa maison-
°Tiens, je n’ai pas fumé ni bu aujourd’hui. Peut-être est-ce la pleine lune ?°
-Il sourit à cette idée et rentra chez lui.-

-Quand Thran se réveilla, le jour suivant sa beuverie, le soleil était déjà au zénith-
*Une migraine carabinée lui martelait le crâne, tandis que ses souvenirs lui revenaient peu à peu.*
°Gnnn…. Taëlor… Akira…. Au Tonneau Percé… Beaucoup bu… pas mal fumé…. Haldir….°
*Des images lui revenaient pas flashs.*
°Bon, ça va encore être du gâteau à purifier, tout ça.°
-Il lui fallu toutes sa force mentale pour réussir à se purifier d’une manière à peu près valable, bien que son mal de tête resta.-
°J’aurais peut-être pas dû finir ce 5ème tonneau et ce 23ème joint°
“°Tu n’aurais surtout pas dû commencer. Cela t’aurait évité ce mal de crâne°”
°Oh, Fyrias, tu es pénible. Ca ne t’est jamais arrivé de fumer ou de boire ? Ah, non, j’oubliais, les phénix n’ont pas de mains, donc ils ne peuvent pas tenir un verre ou un joint.°
*La gueule de bois lui donnait toujours l’air de vouloir faire exploser sa tête.*
°Ca fait mal mais ça valait le coup.°

-Il s’examina rapidement dans la glace-
°J’ai vu pire. Mais on voit que j’ai fini mon 4ème cycle (((Thran a 28 ans))). Quand j’étudiais encore, j’étais capable de fumer et de boire une semaine d’affilée sans problèmes. Si j’essayais maintenant…°
*Son mal de tête lui souffla que c’était une mauvaise idée.*




-Il sortit les messages de Luthien de son manteau et commença sa lecture-
*Les deux lettres eurent pour effet de le faire dessaouler. Même son mal de crâne sembla s’atténuer*
-Il regarda par la fenêtre d’un air las-
°Luthien…. Pourquoi m’as-tu écrit ? Tu sais très bien que cela ne fait qu’attiser ma
douleur…Néanmoins je vais te répondre°
-Il sortit un parchemin et commença une longue lettre, sur un ton triste. Il y inclua deux poèmes qui lui étaient venus alors qu’il fumait, preuve que l’Herbe a parfois du bon-
-Il invoqua Fyrias-
°Pardon de te déranger, mais c’est pour Luthien.°
“°J’imagine que je dois considérer ça comme un évènement exceptionnel, étant donné le nombre de lettres que tu lui écrit.°”
-Thran le fixa d’un regard dur-
°Toutes les plaisanteries stupides que tu veux, mais pas quand ça à rapport avec elle.°
*Fyrias soupira*
“°Au moins j’aurai la chance de revoir Idaya, son phénix à elle.°”
°Tu sais très bien que tu ne pourra la voir que du lever jusqu’au coucher du soleil. Et cela une seule fois par an.°
“°Oui, mais je ferai en sorte d’en profiter pleinement.°”
°Veinard°
*Le phénix s’envola.*

-Thran réveilla et resta quelques instants immobile dans son lit, les yeux grands ouverts-
*Un grand L, constitué de flammes, flottait à quelques centimètres au-dessus de sa tête*
°Ah, oui. C'est vrai que c'est l'anniversaire de Luthien dans une semaine. J'aurai l'occasion de la revoir.°
-Il fit un rapide check-up-
°Tête.... Douleur acceptable. Bras... à moitié cassés à force de porter des toats. Jambes... épuisées. J'ai dû rôder longtemps hier soir avant de retrouver ma maison. Heureusement que j'ai mit ce pense-bête. Sinon, j'aurais bien été capable de l'oublier....°
-Il fit disparaître le L d'un geste de la main et se leva-

-Il s'habilla de manière à peu près correcte (même si ses habits avaient l'air suspect) et s'installa sur son bureau. Il prit un parchemin vierge et commença une lettre-
Luthien,
Je te salue bien bas. Dans une semaine tu auras le privilège d'avoir passé 28 ans sur terre, dont 11 en ma compagnie (même si je me demande si cela t'as été bénéfique ^^).

J'imagine que tu vas bien. Tu dois sans doute mieux supporter que moi notre séparation, même si Taëlor affirme le contraire. Tu n'es pas du genre à boire ni à fumer (en plus, tes parents ne seraient sûrement pas très d'accord). Je te vois plutôt te saouler de musique et de poèmes. Tu chantes toujours aussi bien, j'imagine. J'ai oublié de te demander de me chanter quelque chose au mariage de Lephuo.

En parlant de lui, comment va mon père ? Il ne supporte pas trop mal de voir ses deux fils partir, l'un en noces et l'autre dans la boisson ? J'irai le voir en même temps que toi.

Tu sais sans doute que je te rendrai visite la semaine prochaine, pour ton anniversaire et la cérémonie de fiançailles ?

(((Note sur les fiançailles chez les Anges de Feu : elles ont lieu dès que chacun des conjoints a 28 ans. Mais le mariage n'a lieu qu'à 35 ans. C'est une cérémonie très courte, à laquelle n'assistent que les parents directs.)))

Mais je suis idiot de poser cette question. J'imagine que tu comptes les jours depuis un mois. C'était mon cas jusque hier soir, jour où ta très chère soeur a eu l'idée lumineuse de me faire croire que ton père s'opposait à notre union. Je l'ai vraiment crue, et quand elle m'a dit que c'était pour rire, je me suis quelque peu enivré. J'aurais peut-être du la frapper, mais ce n'est pas la première chose qui m'est venue à l'esprit.

Puisqu'on parle de ta soeur, continuons. Elle est un peu rebelle, non ? Je savais que c'était la plus jeune de vos trois (Thulien étant l'aînée, toi la cadette et Taëlor la benjamine, de quelques heures à peine), même si je ne l'avais jamais rencontrée avant qu'elle s'installe dans la Capitale. Il faut dire qu'à l'époque je n'avais d'yeux que pour toi...
Mais revenons à Taëlor. Tu ne trouves pas que le destin se joue un peu de nous ? Nous sommes séparés pour encore 7 ans et ta soeur, copie conforme de toi (physiquement, car pour le caractère vous êtes complètement différentes) vient habiter à deux pas de chez moi. La tentation me pend au nez, mais ne t'en fais pas, je resisterai (même s'il faut pour cela vider la réserve d'icerbergs de la taverne)

Tu veux peut-être avoir un peu de mes nouvelles...
Le commerce marche bien, même si la concurrence avec les Nains est rude. Mais l'Ordre de Firthon est encore reconnu comme une valeur sûre, et je n'ai pas à craindre pour ma pitance.

Les quêtes vont bien, même depuis la mort de Sainte-Celestine. Ardignard est parti pour le Ministère des Boissons, et nous ne le voyions plus que très rarement. J'ai fait récemment un voyage jusqu'au Montagnes Naines pour acheter du mithril (tu sais sûrement qu'il y a un embargo dû au GGG là-bas) en compagnie d'Akira, dont je t'ai déjà parlé la semaine dernière, et de Taëlor.

J'essaye de limiter quelque peu ma consommation de Vulcanos et d'Herbe rouge, mais c'est plus fort que moi. Dès que je pense à toi (c'est à dire très souvent), il me faut un verre, sinon je deviens à moitié fou et je perds le contrôle. Je pense même que je serais capable d'aller t'enlever... Mais ça n'ira pas jusque là. Ta soeur me fournit largement de quoi me calmer.

Je relis ma lettre. Longue, comme d'habitude. Mais j'imagine que tu t'y es habituée ?

Je te laisse.
Tu me manques.

Thran

-Il signa, roula le parchemin et le scella magiquement, de sorte que seule Luthien puisse la lire-
-Puis il invoqua Fyrias-
"°Pourquoi me déranges-tu ? Tu es dans un état épouvantable. Regarde tes vêtements... Que dirais ton Maître s'il te voyait ? °"
°Il me dirait que j'ai raison de ne pas me laisser envahir par les préoccupations matérielles. Et si je te dérange, c'est parce que j'ai une lettre pour Luthien.°
"°Pauvre enfant... Tu la noyes de lettres que j'imagine d'un intérêt assez restreint, pour ne pas dire inexistant.°"
°Parfois je me demande si je parle à un phénix où à mon arrière-grand-tante...°
"°Aies un peu de respect pour tes ancêtres, voyons !°"
°Cesse donc de jacasser, et va porter ceci chez elle. °
-Il plaça le parchemin sur la patte du phénix-
°Fais un sorte que personne ne la lise, à part elle.°
*Fyrias soupira*
"°C'est une question de vie ou de mort ?°"
°En ce qui te concerne, oui.°
*Le phénix s'envola par la fenêtre, et disparut dans le ciel, jusqu'à ne devenir qu'un petit point flamboyant.*

°Il serait temps que je me mette en route si je veux arriver là-bas à temps.°
-Il fit ses bagages, ce qui lui prit deux jours vu sa tendance à s'arrêter en plein milieu du travail pour aller contempler la course des nuages dans le ciel.-

-Ensuite il se rendit une dernière fois à la taverne, puis il resta toute une journée cloué au lit, à cause d'une gueule de bois carabinée-

-Enfin, trois jours avant l'anniversaire de Luthien, il se mit en route-
-Il scella son domicile et son atelier, signalant par un panneau qu'il serait de retour dans cinq jours, et que les commandes urgentes pouvaient être passées à Lyrtho le Nain. Pour les affaires personnelles, consulter Haldir l'Elfe, localisable en demandant au fantôme de son père, qui restait en permanence près d'une clairière, où se trouvait son fils-
-Il s'envola alors, vêtu de son long manteau qui lui arrivait aux chevilles, son sabre Sirikil dans son fourreau sur le dos et son bâton Kerinë dans la main-.

-Il ressentit alors la caresse du soleil sur son visage, le souffle du vent dans ses ailes, et ferma les yeux, pensant que dans quelques jours il serait en compagnie de Luthien. A cette seule pensée il sentit une joie immense déferler en lui, et il alluma de grands feux d'artifices dans le ciel, pour le seul plaisir des quelques voyageurs qui levaient la tête.-

-Après un voyage qui dura toute une journée ainsi qu'une bonne partie de la nuit (heureux comme il était, il avait fait de nombreux détours), il arriva enfin en vue de la ville d'Uryporu-

*Eaker le garde le reconnut et lui ouvrit la porte avec un mot de bienvenue*

-Il pénétra lors dans la ville, qu'il voyait de haut puisque les portes sont situées au-dessus, et apprécia le silence nocturne.- *Il n'y avait presque personne dans les rues, car la nuit était déjà avancée.*-Il se rendit immédiatement au domicile de son père.-

*Eythrin vint lui ouvrir. Il le regarda d'un air sceptique, puis, voyant qu'il n'avait pas l'air trop dépravé, le salua chaleureusement.*
"Cela fait du bien de te revoir, fils"
A moi aussi, père.
"Entre, voyons. Je me sens bien seul depuis que Lephuo est parti."
-Thran entra, et s'assit dans l'un des nombreux fauteuils du salon. Il discuta ensuite longuement avec son père, lui racontant tout ou presque sur sa vie-
"Et Luthien ?"
Son anniversaire est dans deux jours. Je n'ai pas le droit de la voir jusque là, comme tu le sais.
"Que vas-tu faire en attendant ?"
Je n'en sais rien... Tu sais que je n'ai jamais su bien gérer mon temps, et je suis donc parti deux jours en avance. J'ira sûrement voir Lephuo. Il va bien ?
"Il est plus heureux qu'il ne l'a jamais été. Lui aussi a été mis à l'épreuve, comme nous tous d'ailleurs, et maintenant qu'il est marié, il est vraiment comblé."
Encore 7 ans... Ca va être long.... Mais je la vois demain, c'est le principal.
"Oui, et à moins que tu aies appris à ne plus dormir à Aoï, il serait temps d'aller nous coucher. Il est minuit passé."
-Thran vola dans sa chambre, qu'il n'avait plus revu depuis de nombreuses années, et s'endormit en rêvant de Luthien-

*Une heure plus tard, Fyrias le réveilla par de grands cris télépathiques.*
"°Viens. J'ai quelqu'un ici qui t'attend.°"
°Ca ne peux pas attendre ?°
"°Non.°"
°J'arrive.°
-Il se leva en hâte, encore dans le brouillard, et sortit par la fenêtre de sa chambre-

La lune brillait fortement, et il voyait distictement chaque détail de la ville endormie.

°Où es-tu ?°
"°Juste sur le toit.°"
-Il monta rapidement-
*Une silhouette encapuchonnée se tenait là, à quelques mètres de lui, avec Fyrias sur les épaules.*
Qui êtes-vous ? -demanda-t-il, même si son coeur lui soufflait la réponse.-
*La silhouette retira son capuchon, et le visage rayonnant de Luthien apparut. Elle riait*
"Allons, Thran ! Ne me dis pas que tu ne m'as pas reconnue ?"
J'ai un peu de mal au saut du lit...
-Il s'approcha d'elle et la serra dans ses bras-
Tu m'as beaucoup manqué.
"Toi aussi."
Tu as reçu mes lettres ?
"Oui. Et je les ai toutes relues au moins une vingtaine de fois."
On s'assied, comme au bon vieux temps ?
"Oui".
-Ils s'assirent, de manière que la Lune soit face à eux.-
"Tu te rappelles nos excursions nocturnes ?"
Oh, oui. Trop bien, même. Nous enfreignions toutes les règles, mais j'imagine que les règles sont faites pour êtres enfreintes par tous les amoureux, non ?
"Sans doute".
Ca te dirait de me chanter quelque chose ?
"Oui, mais quoi ?"
N'importe, tant que c'est toi qui le chantes.
*Sa voix s'éleva alors, haute et claire comme le premier rayon du soleil. Elle chantait un chant joyeux, qui contait l'histoire de deux jeunes gens qui partaient un beau matin pour ne jamais revenir.*
-Alors Thran sortit son bâton, et il commença à lancer en l'air de longues flammes, qui au début ne ressemblaient à rien, puis prirent peu à peu des formes fantaisistes, et elles accompagnaient le chant de Luthien, car quand Luthien chantait fort les feux d'artifices étaient grands et étincelants, mais quand elle ralentissait le rythme ils devenaient plus petits, comme sur le point de mourir.-
*Fyrias volait en l'air autour d'eux.*
Il serait peut-être temps de libérer Mirial, non ?
"Si".
*Un phénix apparut alors aux côtés de Luthien, et l'on pouvait présumer que c'était une femelle, car son regard était plux doux et son maintien plus gracieux. Elle rejoignit Fyrias dans les airs.*
Qu'est-ce que je ne ferais pas pour que ma vie se résume à des moments pareils....
"Oui, mais ce n'est pas le cas. Les guerres persistent, des gens tuent des innocents et beaucoup d'autres sont malheureux."
*Son visage s'était fermé.*
Tu crois toujours aux utopies, n'est-ce pas ?
"Oui, et plus que jamais. Mais il serait temps de rentrer, le jour se lève."

*C'était en effet le cas. Les premiers rayons du soleil apparaissaient à l'horizon.*

"On se voit demain, alors à bientôt."
*Elle s'envola dans un élan magnifique et s'en alla, accompagnée de Mirial*
"°Mirial est magnifique, n'est-ce pas ?°"
°Je ne connais pas les critères de beauté chez les phénix, mais je sais que Luthien est resplendissante. On rentre ?°
°"Allons-y"°
-Ils regagnèrent la chambre de Thran, quelques minutes avant que son père n'arrive-
"Bien dormi ?"
Oui, très.
°Heureusement que je suis habitué à passer des nuits blanches, sinon je serais claqué....°
"Que comptes-tu faire aujourd'hui ?"
Rendre visite à Lephuo et Nirea.
"Bien. Je te laisse alors. J'ai à faire".

-Thran sortit de la maison-
*La ville grouillait déjà de monde, marchands ambulants ou artisans se préparant à une longue journée de travail*
°Où habite-t-il, déjà ? Ah, oui, c'est cela... Dans le nouveau quartier...°
-Il s'engagea dans un labyrinthe de petites rues, que seul un véritable habitant de la ville pouvait emprunter sans crainte de se perdre, et arriva après quelques minutes devant la maison de son frère-
*La bâtisse semblait avoir été finie la veille, et c'était un peu le cas. Il n'y avait aucun défaut dans aucune des pierres. L'ensemble semble assez moderne, même si les Anges de Feu n'ont jamais réellement changé leur style de construction.*

-Il frappa à la porte-
*Nirea vint lui ouvrir.*
*Elle est blonde, grande aux yeux bleus (((un stéréotype de temps en temps ne fait pas de mal)))*
"Thran ! Ca fait plaisir de te voir ! Lephuo !!! Viens voir qui est là !"
*Lephuo apparut dans l'embrasure de la porte*
"Thraninouchet !!!"
-Thran serra des dents-
Arrête d'utiliser le surnom que j'avais à 3 ans, sinon tu vas me faire perdre toute ma réputation....
-Puis il son visage s'éclaira-
Lephuo-chou...
*Lephuo devint cramoisi, mais reprit vite ses teintes naturelles et rit de bon coeur*
"Allez, entre, ivrogne toxicomane ! Je te permets de venir souiller ma maison avec les loques qui te servent d'habits"
-Thran entra, puis passa la majeure partie de la journée à s'entretenir avec son frère et sa belle-soeur. Il ne rentra chez lui qu'à la tombée de la nuit, puis se coucha directement pour être en forme le lendemain-
(((désolé si ça a l'air bâclé, mais il faut que j'abrège un peu, sinon personne n'aura le courage de finir ce topic)))

-Lorsque Thran se leva le lendemain, son père était déjà prêt à partir-
"Allons, fiston, dépêche-toi un peu !"
-Thran s'habilla correctement (((une fois n'est pas coutume))) et partit avec son père.-

Luthien habitait à l'autre bout de la ville, et il leur fallu une demi-heure pour y arriver.
*Ce fut Luthien elle-même qui leur ouvrit.*
*Elle se jeta au cou de Thran, comme s'ils ne s'étaient pas vu la nuit dernière*
"Tu vas bien ? Tu ne fumes pas trop au moins."
Tant que je suis avec toi, l'Herbe ne me dit plus rien.
*Un Ange de feu de forte carrure vint à leur rencontre. C'était Yrian, le père de Luthien, Thulien et Taëlor.*

(((petite descrîption : Yrian est l'un des Anges de Feu les mieux bâtis dans sa jeunesse. Il a été guerrier dans sa jeunesse, et encore aujourd'hui la majorité de ses collègues lui envient ses biceps. C'est néanmoins quelqu'un de gentil et affectueux, qui ne vous ennuiera pas si vous ne l'ennuyez pas. Par contre, touchez à un seul cheveux d'une de ses filles et vous gagnerez un aller simple pour le royaume d'Hadès)))

"Ah, Thran. Comment vas-tu ?"
Bien, monsieur. Et vous ?
"Toujours la forme, moi. Bon, on y va ?"
-Ils se rendirent dans le salon, où se trouvait Diriel, la mère de Luthien.

(((Diriel est une très belle Ange de Feu. Elle fut jadis alchimiste, sans doute l'une des meilleures. Elle a légué ses traits à ses filles, qui ne s'en plaignent pas le moins du monde)))

-Ils se placèrent en cercle autour de Luthien et Thran-
Thran commença :
"Moi, Thran, fils d'Eythrin ici présent, jure garder mon coeur réservé à Luthien, fille de Diriel ici présente."
"Et moi, Luthien, fille de Diriel ici présente, jure garder mon coeur réservé à Thran, fils dEythrin ici présent, et ce jusque l'amour qui nous unit vienne à manquer".
-Ils se regardèrent droit dans les yeux un moment qui semblait durer une éternité, puis Luthien lâcha la main de Thran qu'elle avait prise sans s'en rendre compte et s'éloigna-
°C'est dans ses moments-là que je me dis que la mise à l'épreuve est vraiment la pire des choses qui soient...°
Enfin Thran acheva la cérémonie en déclarant :
"Je jure ceci devant mon père, Eythrin, et Diriel et Yrian, parents de Luthien Lanuath."
Alors Eythrin et Diriel dirent ensemble :
"Que les dieux protègent cette union".

De la suite, Thran ne retint que les instants qu'il passa avec Luthien, et ils furent trop courts à ses yeux, même s'ils restèrent ensemble une semaine entière.

Enfin il fut temps de partir, et ce fut avec le coeur lourd qu'ils se séparèrent.
Je t'écrirai tous les jours.
"Je sais. Je m'efforcerai de répondre à tes lettres"
Et quand Thran s'envola, tous deux avaient les yeux humides.

-Il revint chez lui mécaniquement, sans réfléchir à son chemin-
-Alors qu'il survolait un bois, il tomba sur une troupe d'Orcs.-
°Parfait. Ca va me changer les idées.°
-Quand il repartit, il ne laissa derrière lui qu'un tas de cendres et de métal fondu. Enfin il arriva devant chez lui et se posa. Il rouvrit son atelier et sa maison, brûla la pancarte et rentra chez lui-

Thran était assis depuis deux heures devant son bureau, en train d'essayer de se rappeler comment on accordait l'adjectif en langage Nain.
°Les Nains ont le don de faire des règles amusantes...°-maugréa-t-il-
-Quand il eut vérifié dans un livre que son idée était exacte; il se coucha sur son lit-

*Quelqu'un frappa à la porte*
-Thran descendit l'escalier en quatrième vitesse, puis entrouvrit la porte-
C'était un Orc.
"Je viens pour vous demander une arme"
-Thran était suspicieux-
Vous aurez de quoi payer ?
"Oui, oui"
*L'Orc sortit une lourde bourse qu'il posa dans la main de Thran.*

Mais alors que celui-ci allait l'ouvrir, l'Orc se transforma soudain en une Vampire qui dégaina une lourde épée et la placa sous la gorge de Thran.
°Telop !°
"Tu es bien stupide pour te laisser berner par un simple sort de métamorphose"
Contrairement à toi, je ne passe pas mon temps à étudier les simples sortilèges de bas niveau.
*Telop rapprocha la lame de la gorge de l'Ange de Feu*
"Répète ce que tu viens de dire."
Que tu n'es qu'une sale fille de joie, et que Kirtho se ferait un plaisir de te montrer son meilleur ami.
*Malgré la menace imminente qui pesait sur lui, Thran gardait un visage impassible, à part dans ses yeux où se lisaient un mépris profond.*
*La Vampire lui passa sa lame sur la gorge, ce qui eut pour effet de faire couler du sang bouillant (((c'est une caractéristique du sang pyroangélique)))*
"Sale ivrogne puant ! Je me demande pourquoi je perds mon temps avec toi"
Moi je le sais. Tu as une vengeance à prendre, depuis la bataille de Gallanda Tarum (((voir la quête du même nom))).
*Telop eut un sourire mauvais*
"Oui, mais pas seulement.
Arrête, tu vas finir par me faire peur.
*Telop approcha sa bouche de l'oreille de Thran et murmura :
"Et qu'est-ce que tu dirais si tu apprenais que j'ai capturé Luthien ?"*
Que tu bluffes, et que c'est une ruse très grossière.
*Telop sortit de sa poche une mèche de cheveux.*
"Tu les reconnais ?"
-Sans même y jeter un coup d'oeil, Thran répondit :-
Je ne fais pas confiance à quelqu'un qui vient de se faire passer pour un Orc.
*Telop sembla s'énerver*
"Tant pis pour toi..."

-Thran murmura alors l'incantation qu'il préparait depuis plusieurs minutes, car sa conversation avec Telop n'avait servi qu'à lui faire gagner du temps.-
May the wind take this woman and carry her to the dwarf land !! (((Que le vent emporte cette femme et l'emmène au Pays nain !!)))

*Une forte bourrasque emporta Telop, avant même qu'elle ait eu le temps de réagir.*

°Elle a commis une grossière erreur en me laissant lui parler. Elle aurait dû me baillonner, ce qui m'aurait mis à sa merci. Encore une erreur de Telop... Même si c'est une bonne guerrière en corps à corps, elle a tendance à sous-estimer ses adversaires.°

-Il roula un joint qu'il se mit dans la bouche, malgré les protestations de Fyrias, son phénix. Puis il se rendit à la taverne, sans oublier néanmoins de ramasser l'or que Telop avait apporté et de balayer les cheveux, qui, maintenant que la Vampire était partie avaient pris une teinte noireâtre.-

°Il semblerait qu'elle ait voulu m'emmener, puis me faire subir une torture morale en me faisant croire qu'elle tenait Luthien.°

-Il soupira-

°Ce plan aurait bien pu réussir...°

-Il sortit-

Thran se leva tard, ce jour-là. La nuit avait été mouvementée, car il avait dû répondre à un appel brusque de Lirtho qui le mettait au défi de forger une épée en 3 heures. Cela l'avait épuisé, et il s'était endormi sans un gramme d'alcool ou d'herbe dans le sang, ce qui était un fait exceptionnel.

Au réveil Fyrias prit la parole
°"Tu as reçu un message télépathique durant ton sommeil"°
"Qu'était-ce ?"
°"Un appel à l'aide de la part d'Haldir"°
"Que disait-il ?"
"°Il est parti cette nuit-même, Caidern ayant senti qu'un événement mauvais s'est déroulé dans le Pays Elfique. Il te demande de le rejoindre à Gallanda Tarum le plus vite possible.°"
"Bien. Je vais me mettre en route."

-Il fit rapidement ses bagages, en fourrant dans son manteau de quoi survivre pendant plusieurs mois, alcooliquement et végétalement parlant-.

-Puis il ferma son atelier, en prenant bien garde à enchanter la serrure et passa faire un tour à la taverne avant son départ-

(((suite dans la taverne)))

Bon sang, Haldir !! Comment vas-tu, vieux frère ?

Je vais plutôt bien. Je vais même mieux que je devrais après être aller où je suis aller!
Et toi, comment te portes-tu ?

Bien bien, même si la guerre n'arrange pas mes affaires...

Je suis pès à me battre, je me reposerai après!