Le soleil pointait déjà à l’horizon.
L’ange noir gisait immobile, assis sur une vieille souche.
Pas un bruit ne venait troubler le silence qui s’était installé.
Valandil se livrait à ses exercices quotidiens. Il était assis sur une souche, jambes croisés, bras croisés et les yeux fermés. Il réfléchissait ainsi, passant de longues heures à méditer sur les questions de la vie, à faire le vide dans sa tête ou à s’éclaircir les idées.
Chaque jour, ou plutôt chaque nuit (car Valandil méditait essentiellement de nuit), il s’asseyait dans un lieu tout à fait différent de la veille : Ce jour-là une souche, un autre soir perché sur une branche d’un arbre, ou encore à même le sol dans sa maison.
Après ce temps de réflexion, il gardait les yeux fermés et essayait d’imaginer les lieux qui l’entourent mentalement. Au début, cet exercice avait paru assez complexe à l’ange noir. Et il eu donc recours à la magie : il projetait des bourrasques de vent qui lui revenaient lorsqu’elles rencontraient un obstacles, lui permettant de retracer mentalement le décors des alentours.
Mais cela faisait déjà 3 ans qu’il s’exerçait à ça et ses sens s’étaient aiguisés à force d’entraînement et au fur et à mesure, il utilisa de moins en moins la magie pour arriver à son but.
Une fois la description mentale terminée, Valandil usait de la magie pour s’exercer également et pour éviter de rouiller.
Le type de magie utilisée dépendait de chaque jour. Valandil improvisait en fonction de l’environnement dans lequel il se situait.
Soudain, il se leva. Il laissa la magie le parcourir, un frisson le parcourut de part en part.
- «In aera folia tombant » (En l’air, tombent les feuilles)
Des myriades de feuilles tombèrent des arbres comme si elles se lâchaient pour se jeter dans le vide et restèrent suspendues en l’air. Le sort n’était pas coûteux mais Valandil ne comptait pas s’arrêter là. Il voulait effectuer un sort multiple en maniant plusieurs type de magie.
- « Procede » (avancez)
Les feuilles partirent en avant à une vitesse folle, transperçant l’espace ou toute autre chose sur leur passage sauf les arbres. Quand elles arrivèrent sur un épouvantail que Valandil utilisait comme cible pour toute sorte de ses entraînements, il cria :
- « Accendo » (S’enflammer)
Et les feuilles, toujours dans leur folle course, s’enflammèrent offrant ainsi à l’ange noir un magnifique spectacle. L’épouvantail prit feu.
- « in ignem pluvivs » (pluie sur le feu)
De l’eau commença à tomber du ciel pour éteindre le mannequin de paille qui brûlait.
Fatigué, Valandil rentra chez lui. Cirdan, son faucon l’attendait sagement sur son perchoir. L’animal lança un cri aigu de contentement en voyant son maître rentrer. L’ange noir lui montra aussi sa joie et content de son exploit, il alla préparer à manger. Il devrait reprendre des forces pour chasser le sanglier dans l’après-midi.